Intervention sur le bien-être animal en commission - Samantha Cazebonne
Je suis intervenue jeudi dans le cadre d'une commission élargie pour rappeler au ministre de l'agriculture et de l'alimentation, M. Stéphane TRAVERT, l'enjeu de la condition animale.
Le ministre a évoqué dans sa réponse le plan d'actions ambitieux du gouvernement :
✅ renforcement des contrôles et des sanctions
✅ accompagnement des agriculteurs
✅ formation des professionnels sur le transport, l'élevage et l'abattage
✅ création d'un centre nationale de recherche dédié au bien être animal au sein de l'INRA
"Je tiens à rappeler dans la discussion qui nous occupe aujourd’hui l’enjeu de la condition animale associé à la revalorisation des métiers agricoles. D’où l’importance de la prise en compte de l’objectif 2 du programme 149, correspondant à la mission Compétitivité et durabilité de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l’aquaculture, à savoir « Investir dans les territoires ruraux et les filières d’avenir. En effet, cet objectif aborde un enjeu très développé par Emmanuel Macron lors de son discours à Rungis suite à la première phase des Etats Généraux de l’alimentation : le nécessaire soutien aux plans de reconversion vers des installations qui concilient amélioration des conditions de de travail, performance économique, transition écologique et respect du bien-être animal. Dès lors que manger constitue toujours un acte collectif et culturel et que la façon dont nous nous alimentons en dit long sur le type de société dans laquelle nous souhaitons vivre, ce budget de transformation se doit de refléter le rôle de l’Etat dans l’accompagnement des exploitations agricoles qui s’engagent vers une transition écologique et solidaire, y compris envers les animaux. En ce sens, je me réjouis de voir que la part des bénéficiaires du Plan de Compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles dans l’ensemble des aides PAC ait été sensiblement revalorisée pour les prochaines années. Par ailleurs, concernant le programme 215, correspondant à la mission Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture, il reste crucial d’investir dans les contrôles, d’augmenter les moyens mis à disposition des services vétérinaires et des services centraux de protection animale, car la législation minimale sur la protection des animaux est encore mal appliquée en France, faute de moyens, comme le soulignent régulièrement la Fédération vétérinaire européenne ainsi que ses membres français, la Fédération des syndicats vétérinaires de France".