11 novembre 2018 dans la 5ème circonscription
11 novembre 2018.
Ma mission sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger me porte de Mexico à Chicago. Et pourtant, en survolant le rio Grande, tranchée nouvelle pour d’autres hommes, pour d’autres femmes, mes pensées vont au sacrifice de millions de soldats du monde entier et à l’armistice qui y mit fin, il y a un siècle de cela.
Cet armistice signa, bien sûr, la victoire de la France, des démocraties alliées, de la liberté, mais à l’heure où les nationalismes, les haines et le repli sur soi sont de retour dans nos sociétés contemporaines, réfléchissons également au terrible échec de nos nations victorieuses à ancrer, à consolider et à préserver une paix pourtant si chèrement acquise. Ignorer ou sous-estimer les fragilités de cette paix, la livrer aux passions tristes de nos plus vieux démons, puis en relativiser ses acquis, nous ont conduit dans le gouffre à nouveau, une vingtaine d’année plus tard seulement.
Le multilatéralisme puis l’intégration européenne, et leurs impératifs de solidarité, de développement et de protection, sont sans aucun doute la meilleure réponse que nous ayons trouvé aux bégaiements de notre histoire. Trouvons donc les moyens de les renouveler, de les rénover, de les raviver… ils en valent la peine et nous le devons à la souffrance de nos poilus et des civils.
Je remercie mon suppléant, Stéphane Vojetta, ainsi que mes attachés parlementaires, Jeanne Lagabrielle et Ugo Lopez, qui m’ont représentée en mon absence aux commémorations du jour à Madrid et Barcelone. J’ai également tenu à faire fleurir le monument aux morts de la Grande Guerre situé à Monaco et serai représentée aujourd'hui aux commémorations à Lisbonne.