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Déplacement dans les Pays Baltes : Lettonie 🇱🇻 (septembre 2024)




Arrivée à Riga de nuit, j’ai été accueillie à l’aéroport par Manuel Lafont Rapnouil, ambassadeur de France en Lettonie. Le trajet vers la Résidence fut l’occasion d’échanger sur les enjeux éducatifs et de développement de l’apprentissage de la langue française dans le pays. La législation lettonne impose désormais que les langues vivantes enseignées soient celle de l’UE et ainsi les 40% d’élèves qui apprennent actuellement le russe vont devoir se tourner vers une autre langue ce qui représente une véritable opportunité pour le français.


Départ le lendemain matin pour le Lycée français international Jules Verne de Riga en compagnie de M. l’ambassadeur. J’y ai retrouvé sur place le COCAC, Mathieu Leporini, et l’attachée de coopération pour le français, Clara Soulié. Nous avons été accueillis par Gaëlle Barfety, cheffe d’établissement, et son équipe de direction qui nous ont fait une  présentation du contexte immobilier (4 sites sur 2 zones différentes) et du projet d’établissement. Cet établissement, partenaire de l’AEFE, fondé voilà une quinzaine d'années et géré par des parents d’élèves, est homologué de la maternelle à la terminale et accueille désormais environ 490 élèves parmi eux 80% de lettons. 


J’ai dans un premier temps rencontré une partie de l’équipe enseignante avec lesquels nous avons discuté des dispositifs mis en place, notamment pour la prévention du harcèlement (programme pHARe) et l’apprentissage du français langue étrangère (FLE) pour les élèves allophones permettant des entrées latérales jusqu’à la classe de 3e. C’est une équipe éducative très impliquée et très motivée qui s’est présentée à moi et dont j’ai pu mesurer l’implication à travers ses dispositifs et enseignements.


Rencontre ensuite avec l’équipe de direction et deux représentantes du comité de gestion avec qui nous avons d’abord parlé de la gouvernance puis sommes revenus sur les problématiques immobilières. Les locaux actuels sont trop petits et ne permettent pas de faire face aux projections de croissance des effectifs estimées à 600 élèves. Voilà un parfait exemple d’un établissement qui pourrait bénéficier d’un conventionnement temporaire avec l’AEFE ce qui lui permettrait de dégager des moyens financiers pour constituer un fond de réserve et ainsi envisager une relocalisation dans des locaux plus adaptés. Nous avons également discuté du cofinancement de l’établissement par la municipalité jusqu’à la classe de CP et la prise en charge par la Lettonie d’une partie du salaire des enseignants intervenants en letton (langue vivante et disciplines non linguistiques obligatoires). 


⚠️ Là encore, c’est un modèle qu’il faut saluer car beaucoup de pays (particulièrement en Europe) pourraient comme ici contribuer à soutenir les exigences linguistiques qu’ils imposent à notre modèle d’éducation. Les langues nationales sont importantes pour l’intégration de nos élèves mais certains pays contribuent à leur financement et pas d’autres. C’est un sujet, je pense, qui mérite d’être aborder dans de futurs accords diplomatiques ⚠️


Rencontre avec une quinzaine d’élèves du collège et du lycée que j’ai interrogés sur ce qu’ils apprécient dans l’établissement. Sans surprise, ils ont cité la taille réduite des classes, la proximité avec leurs enseignants, le multilinguisme, la possibilité de pouvoir aller ensuite étudier en France, etc. Nous avons également discuté d’orientation et de lutte contre le harcèlement. Je salue la qualité du français de ces élèves qui démontre que le dispositif FLE mis en place est particulièrement efficace.


Rencontre ensuite avec des parents délégués de classe et élus au conseil d’établissement qui ont mis en avant les mêmes atouts que ceux énoncés par les élèves tout en insistant sur la qualité du corps enseignant, la supériorité du système scolaire français et les valeurs qu’il véhicule. Les parents y sont particulièrement sensibles dans un pays qui n’a retrouvé son indépendance qu’en 1991 et qui se sent aujourd’hui à nouveau menacé.


Enfin, nous avons terminé la séquence par une visite du site Stabu 22 et un passage dans les groupes de compétence en mathématiques mis en place dans le cadre du « choc des savoirs ».


Avant de quitter Riga, j’ai eu l’occasion d’avoir une séquence de débriefing avec l’ambassadeur, le COCAC, l’attachée de coopération pour le français et le chef de section consulaire, Thibault Nonier puis j’ai pu effectuer une rapide visite de l’Institut français et du consulat.


Nous avons d’abord discuté de la situation de nos compatriotes en Lettonie et des différentes problématiques rencontrées. La communauté française - constituée actuellement d’environ 430 personnes inscrites majoritairement installées à Vilnius -  est en progression constante et devrait continuer sur la même dynamique avec notamment le projet Rail Baltica. Il y a également entre 500 et 700 étudiants en mobilité Erasmus de même que pas loin de 30 000 touristes. J’en profite pour rappeler l’importance lorsqu’on est de passage à l’étranger de s’inscrire sur le Fil d’Ariane et de respecter scrupuleusement les consignes aux voyageurs du MEAE. Puis nous sommes revenus sur le sujet du lycée et le conventionnement avec l'AEFE qui est outil essentiel du développement du réseau et qui permettrait d’atteindre les objectifs du Cap2030 s’il était utilisé avec plus de souplesse.


Je remercie M. l’ambassadeur et Mme la proviseure pour leur disponibilité et celle de leurs équipes.


Cette étape à Riga conclut mon déplacement dans les pays baltes. J’aurai ultérieurement l’occasion de me rendre en Estonie où, selon toute attente, nous n’avons pas de lycée français. Comme je l’ai fait pour la Nouvelle Zélande, j’espère pouvoir contribuer à y remédier.

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